Qu'est-ce c'est ?
Le ski-alpinisme autrefois appelé ski de printemps ou ski de randonnée s'est fortement démocratisé depuis une quinzaine d'années.
A l'origine, il se pratiquait uniquement au printemps quand le manteau neigeux était stabilisé par quelques sportifs montagnards.
Aujourd'hui il se pratique dès novembre jusqu'en Juin voir plus sur les massifs supérieurs à 3000 mètres et rassemble de plus en plus de monde à la cime des sommets alpins.
Il permet de sortir des stations grouillantes de monde pour aller faire « sa » trace dans des neiges vierges, où le dosage de l'effort est primordial.
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Alors que les pentes douces et larges étaient favorisées pour effectuer quelques sorties dans les années soixante, le matériel s'est allégé, les performances des skieurs se sont accrues,
il est permis d'envisager skier des couloirs pentus et étroits quand les conditions de neige sont idéales.
Le plus connu des guides pratiquant le ski-extrème, Pierre Tardivel, attend sagement, parfois plusieurs saisons que la qualité de la neige soit parfaite pour tenter une première.
Sans tenter ces pentes que le pratiquant de base ne pourra pas skier, il n'en demeure pas moins que les conditions de neige et de météo vont guider le choix d'une course et d'un itinéraire.
Pour cela, il est plus sage de pratiquer en club ou accompagné de guides pour éviter la trop grande prise de risque.
Néanmoins le risque zéro n'existe pas en montagne, mais il peut être minimisé.
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Pour ma part, je l'exerce en Club, où je conduis un groupe tous les samedis.
Dans ce cadre, nous progressons en matière de difficulté de courses, de 750 m de dénivelé en début de saison,
les plus avertis effectuent des courses dépassant les 2 000 m
de dénivelé en fin de saison et des pentes cotées AD + (assez difficiles +).
Il est nécessaire d'entretenir sa condition physique, de disposer d'une très bonne technique de ski tant à la montée qu'à la descente, car les situations de neiges ne sont pas tout le temps paradisiaques.
Pour la sécurité, il est important de s'entraîner à pratiquer l'usage de l'ARVA et s'habituer à la recherche des victimes d'avalanches par le biais de simulations et placer les stagiaires en situation.
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Matériel :
Pour débuter, il faut une paire de skis assez légers, équipés de couteaux qui permettent de mordre la neige dure à la montée
avec des peaux de phoque adaptées au modèle de ski et une paire de chaussures de ski-alpinisme.
Une paire de bâtons, un ARVA *, une pelle et une sonde terminent l'équipement de base.
Suivant le type de course il faut prévoir des crampons, un piolet, un casque, une corde et le matériel de glacier
(baudrier, broches à glace, mousquetons, poulie, bloqueurs, cordelettes…) d'où cette appellation fortement liée à l'alpinisme.
Le sac à dos :
Sur une course à la journée, il faut un sac à dos dans lequel on aura pris soin de disposer d'eau, de thé
(on se déshydrate très vite en montagne surtout quand il fait froid),
de 2 paires de gants (une montée, une descente),
d'une couverture de survie, du casse croûte, de barres de céréales ou fruits secs, d'une veste type gore tex,
d'une polaire supplémentaire, d'un bonnet. Il ne faut pas oublier les lunettes de soleil, de la crème, d'un stick à lèvres
et une petite pharmacie perso. L'ARVA sera testé avant chaque montée et chaque descente, voire pendant la course si la neige est délicate. La pelle et la sonde sont également obligatoire dans le sac à dos. L'accompagnateur disposera d'un altimètre, d'une carte, de la préparation de l'itinéraire, d'une corde. En raid de plusieurs jours, les sacs peuvent peser plus de 20 kg .
A une altitude supérieure à 3000 m , c'est très physique, il faut beaucoup d'humilité et un gros mental pour tenter ce type de randonnée.
 Bonne saison hivernale.... !!!
*ARVA : Appareil de Recherche de Victime d'Avalanche. |
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